Peut-être ne me croirez-vous point?

Je ne m'y vois plus dans la course

Alors je bois nue à la source.

Un miracle en moi s'est opéré.

Par sa poésie, petite fille a suivi, en quarante cinq ans de vie,

Celui qui avait dit : " qui m'aime me suit."

Maintenant, ma spiritualité se dévoile au grand jour

L'étonnant est la légèreté du voile de son chant d'amour.

Je vous l'assure et le mesure :

Folie n'est pas au rendez-vous ;  je bénis ma vie, voilà tout.

De mon passé tamisé, n'en garde que les bienfaits...

Mais sachez que j'ai travaillé dur à la transformer.

Tout ce qui me retenait, étouffait ma croissance,

Ces liens, je les ai brisés ;  j'ai élargi ma conscience.

J'ai déminé mes carrières, accépté mes déficiences ;

Sué, planté en plein désert, lui ai accordé ma confiance.

Aujourd'hui,

Un spectacle roi m'est attribué :

Ô, mon âme a pignon sur rue, dame! Son pavillon, belle vue.

Je rends hommage à l'esprit qui mène la danse.

Mon ancien fiel, sorti net d'un recyclage, l'encense

Devient miel, nourri du juste dosage de jouvence

Libre de ses guerres, équilibré, si bien

Ivre de lumiére, mon être se porte vraiment bien.

Redevenue humble, ma foi s'ouvre à l'écoute du Père

Or, devenue simple, sa croix trouve route de ma clairière.

Vous le dis :

La joie couvre toutes mes prières et sa loi, les voûtes de mes terres.

Le parvis de mon coeur s'étourdit de douceur

Car le ton change aux sons de l'ange.

Sous l'emprise d'une mystérieuse inspiration

Qui joue, fertilise radieuse inspiration,

Avant même que mon propos sans vibrato ne me dérange,

Que cela ne tienne, mon stylo, en solo, me le mange !

Mon paradis intérieur jouit de bonheur :

A défaut de vaines vengeances, de leurs cages,

Les mots me traînent, par cadences ; avec brio, les changent.

Oui, le sage et beau se mélangent.

C'est ainsi

Le chemin de mon dedans, trajectoire d'étude,

Qui contraint à ce rang de notoire solitude,

Détient en son sang, le plein pouvoir de plénitude.

Ce paysage, je le partage.

S'il croise, même qu'un soupçon d'ouverture de votre laboratoire secret,

S'il fait mouche au fond,

Que la toise des bouillons de culture de vos déboires puissent diminuer !

Mon souhait le plus vrai :

Qu'il vous douche du bon!

 

 

Muriel BROSSET

Juillet 2004