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Hymne à DIEU créateur ... - AUDIO
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Hymne à DIEU créateur, mon maître et rédempteur

Je croyais que vous m'aviez abandonnée ...
Infiniment pardon pour cette pensée !
 
Dans ma première partie de vie,
Du jour de ma naissance à aujourd'hui,
Vous m'avez travaillée de l'intérieur,
En profondeur, jusque dans mes viscères.
Là, j'y ai connu les peurs,
Même l'horreur et toutes sortes de misères.
 
C'était bien à la force de ce que je pouvais supporter ...
Mille pardons, recevez, d'en avoir douté !!!
C'était l'amorce d'un combat pour jusqu'à Vous arriver.
O combien, je Vous remercie de m'avoir beaucoup aimée !
 
Je ne me sentais aucune valeur au milieu de mes frères
Car aucun miroir reflétait la puissance, même refoulée, de ma chaleur.
Je me consumais, ne comprenais rien à toutes ces guerres ;
Sûre pourtant dans mon intimité d'avoir un cœur,
Qui d'amour contenait et de tant d'amour se contenait !
Me sentant même toute petite l'âme d'une sœur,
Comme poussée à me réconforter,
Je me confiais à Vous, Vous que j'appelais Mon Père.
 
J'avais cependant, malgré moi, de fortes aspirations de bonheur ;
Comme si intuitivement, je pressentais l'importance d'une mission à son heure
Aujourd'hui, je sais ... A Votre heure, DIEU CREATEUR.
 
Alors que je n'avais que quinze ans,
Ne pouvant exprimer mes élans,
Par probablement l'inspiration de mes anges gardiens du Ciel,
Mes yeux fixèrent une phrase de Jacques PREVERT :
" L'homme le plus malheureux sur terre
Serait celui qui n'aurait aucune raison de se sentir important " .
Née dans une ambiance conflictuelle,
Confrontée à cette souffrance existentielle,
Combien je fus foudroyée sur l'instant !
Il n'était perçu que mon enveloppe qui se débattait, rebelle ;
Personne, encore moins moi-même, ne voyait que mon âme était belle.
Je refusais à tout jamais de m'identifier à cet homme cité par PREVERT.
Sachant que nul ne percevait ma tendresse,
Ressentant tant de détresse,
De déployer toutes mes forces pour changer les cartes de ma destinée ;
 
Etre utile; être quelqu'un de bien ; je m'en étais fait la promesse.
Sans le savoir, j'avais franchi
Un petit pas vers l'esprit.
Je me sentais dénaturée, le cœur meurtri
Avec espoir infini de trouver sens à ma vie.
 
Ce n'est pas faute d'avoir recherché l'amour, la beauté, l'harmonie, la justice, la lumière, la paix en dehors.
Cela aurait été faute de capituler face à ce que je croyais être
Implacable tyrannie du sort.
 
Dans cette quête incessante du bonheur,
D'avoir cherché ma place, je m'y suis épuisée.
 
Filtrant chaque élément de mon passé,
Pour, le dépassant, en utiliser le meilleur ;
Pour avoir voulu donner bon vent et malgré,
Même quand les autres ne m'avaient rien demandé ;
Pour m'être aimée pour tous ceux qui n'ont pas su m'aimer,
Dans le désir d'être pardonnée et de pardonner à chacun, à chacune ;
Pour avoir fourni des efforts surhumains pour extirper de moi
Tout mal, toute rancune, ayant seul souci de laisser derrière moi
Ce que je pensais terrible infortune ;
Pour m'être prise en main, sans complaisance et sans dédain ;
Pour avoir gardé ma positivité-  don du Ciel qui m'habite -
Pour avoir espéré, cru - la foi facilite -
Vous en conviendrez, MAITRE SUPREME, j'en ai le mérite.
 
Refusant la loi des hommes qui consiste à vivre pour leurs pommes;
Refusant ce monde de rendement et de jugement ;
Refusant ce monde d'acharnée compétition, où je m'y perds
Dans ce rôle de victime frustrée de résignation amère,
Recevant en prime angoisse et cachet de soumission,
Taisant même toute semi rebellion par crainte d'une sanction ;
Refusant ce monde de gloriole, de pouvoir, de grogne,
Où chacun en guignol s'octroie devoir de manger de l'autre la trogne
Quitte à mentir, écraser, trahir et s'excuser sans gêne et sans vergogne ;
Refusant ce monde de rancunes,
On l'on se prend sans cesse des bugnes ;
Ne trouvant nul repère dans la loi du plus fort,
Ne sachant plus me retourner, ne savais plus si j'avais raison ou tort.
 
Au moment où j'avais utilisé le maximum de mes ressources
Sans force, anéantie, me semblant éteinte,
Seule et humble devenue ;
A ce moment précis où j'ai cru être perdue ,
C'est LA que dans ma vie VOUS ETES INTERVENU.
 
Par Vous, une grâce m'a été accordée !
Suivre le chemin de la Lumière, de la Vérité.
D'être loyale à souhait, Votre Justice m'a récompensée !
D'avoir cherché, j'ai trouvé
Finalité d'une quête d'absolu
C'était Vous, LA SOURCE.
 
Suivre le chemin de la spiritualité
En découvrant la sérénité dans son balbutiement
Sans recourir à la fuite mais au détachement
Au pied du Bel Arbre de Vie,
Ma première et rocailleuse route
Jonchée d'épines, de pleurs, et de pierres de doutes,
Vous la dépose enfin ravie.
 
Ma faiblesse est devenue ma richesse
L'amour et les expériences difficiles; c'était un début de sagesse.
Sans le savoir, de cette souffrance
Avec l'espoir, en retiens l'essence
M'abandonnant à Vous totalement
Pour renaitre à nouveau comme percutée du changement ;
Tant votre Omniprésence embellit ma condition
Et me remplit de la nouveauté de ma mission !
 
Me voulant sans arrêt centrée
Libérant de moi tout frein de dualité
J'ai seule foi d'être reliée.
Arracher toujours et encore de mon âme ces recoins encombrés
Invitant la Lumière " HOTE SACREE " à y demeurer.
Etre vraie, respectant vos Lois Divines et ma nature ;
Ne plus paraître : ni au-dessus, ni au-dessous
Me laisser couler ; être un faisant partie du Tout pour Vous servir
Vous remerciant sans cesse de m'avoir sondée du dedans
Attendant patiemment le moment où je pourrais être utilisée ;
M'octroyant le privilège de me racheter et surtout celui de donner.
 
En ayant donné sens à ma vie, je me libère à présent
De toute défensive ou agressivité - référence à ma première partie de vie -
Dans la volonté de tout faire pour Vous plaire
Dans l'incommensurable crainte de Vous déplaire
M'ouvrant à Votre seule guidance recherchée
De prudence et vigilance, je suis armée.
 
Tel est l'engagement de résolutions dont je me revêts
Sans autre parure que ma joie de l'effort et ma sincérité
Pour une noble cause ...
AIMER, AIDER CEUX QUI CHERCHENT ET QUI N'ONT PAS TROUVE ;
 
Même si cela est dur !!!

 

Muriel BROSSET

 1994

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