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Dans cette jungle, face à l'immense râce humaine, qui nous rend dingues,

Pleine de chiens et de chiennes,

Grouillante de loups un peu partout ;

Dans ce monde où inlassablement se confondent le positif et le négatif,

Ces forces diamétralement opposées,

Laissant perpétuellement cohabiter le bon et le mauvais,

Il nous est accordé le seul droit de combattre, de lutter,

De nous défendre, de nous protéger.

Sort de toutes créatures, d'après les Ecritures.

L'unique raison essentielle, notre condition existentielle :

Vivre, parfois survivre,tout simplement exister,

Puisque sur la terre, on est.

Vu par la majorité, on veut le penser ;

Car ne sommes-nous point avant tout humains ?

Pourrions-nous refuser de nous comporter tels des bêtes,

Sans intelligence et sans coeur, il nous est aussi accordé de croire,

D'espérer un meilleur par notre esprit,

Et de refuser par notre coeur l'indifférence,

Le mépris, et d'autruile malheur ?!

Il nous est permis de refuser l'extérieure solitude,

Reflet éminent d'une certitude : nous humains,

Ne sommes rien si l'on ne se sert de ce que l'on détient.

 

Nous avons des mains, le comprendre : c'est les tendre.

Nous avons des yeux, on s'en sert si peu

Nous avons une bouche, qui mastique et gobe les mouches.

Nos vies sont absorbées par le matériel ; tout ce qui est superficiel.

Mais à la recherche d'une existence vraie,

A quel prix faut-il gagner sa vie ?

 

A combien s'évaluent ces efforts éperdus pour un bonheur

Plus ou moins absolu, quand on a compris qu'à chacun sa vérité,

Que personne ne veut être dérangé, que tout à un prix

Dans ce que l'on croit donné, que tout se bâtit à force de travail,

D'acharnement, apprenant à nos dépens, qu'il faille renoncer

A nos illusions - fausses impressions - pour faciliter notre mission ?

 

Mais dans cette humanité sans pitié, est-ce illusoire que de vouloir

Rechercher une sécurité, une paix, l'amour, la sérénité ?

Est-ce en dehors ou en dedans de nous qu'on peut la trouver ?

Il ne suffit d'y penser, de le dire, de dénoncer l'injustice

Et même pire, il faut y réfléchir quand on veut s'en rapprocher.

 

Comme il est dur de se réchauffer, face à la froidure et la fausseté !

Certes, sur cette terre polluée, il nous faut trouver

Une bouffée d'oxygène, laissant nos râles à la traîne,

Afin que rien ne nous gêne ; retrouver même fugitivement,

A certains moments, un terrain plus câmin, nous rappelant

Inconsciemment un passé enfantin, qui avec le temps qui passe

Devient lointain et, petit à petit, s'efface ;

Trouver une douceur feignant d'apaiser nos pleurs ;

Trouver un endroit moins froid où nos corps et nos âmes

Se laveraient de tous ces pêchés infâmes qui nous rendent

Si souvent déformés, défigurés.

 

Mais avant de se cocooner un endroit plus doux pour un avenir flou,

La chaleur, la beauté ne pourraient-elles pas sortir de nous,

Jaillisssant comme un volcan de son cratère roux ?

 

Si nous nous efforcions d'extirper tout ce mal qui rend fou,

Qui fait mal et qui s'en fout !

Si chacun se donnait la main pour aller vers demain,

Sans craindre les voisins, les crétins !

Si enfin on se livrait au difficile, laissant le facile aux imbéciles !

Si l'on daignait regarder ce qui mérite d'être regardé !

 

Tout être attend d'être aimé au-delà de ses idées,

De ses différences, avec sa propre vérité.

De grâce, que la notion du respect ne soit oubliée !

 

La solidarité, l'amour sont des valeurs vraies, ayant toujours existé

Qui, avec le temps, doivent subsister car d'une capitale importance.

Elles doivent grandir, s'appronfondir pour s'épanouir

Afin de lutter à tout jamais contre l'immense détresse de la solitude,

Des coeurs qui pleurent par manque d'echo,

L'espoir qui décline alors qu'il faut faire mine,

Des humbles à la recherche du beau

 

Rien n'est à désespérer, si même avec difficultés, 

Nous refusons les bas-fonds, essayant de libérer notre bon fond ;

Refusant les compromissions en acceptant notre condition.

Nous sommes hommes et femmes, pas DIEU ni Superman.

 

Rien n'est à désespérer si nous préservons notre volonté vraie

Pour seule ambition de nous élever.

Il ne sert de courir, c'est dur sans mentir.

Ce n'est que par palier que l'on peut se réaliser...

... Mais il faut nous unir pour réussir !!!

 

Peut-être suffirait-il de vouloir s'acharner à se contenter de voir

L'important à voir sans être certain d'y arriver bien sûr,

Mais l'échec n'est pas mauvais, ne fait jamais reculer.

- Il fait récidiver, s'accrocher donc s'élever   On peut le croire.

 

Rien n'est à désespérer si l'on sait que tout un chacun 

Attend le bonheur.

Rien n'est à envier, tant mieux si certains ont trouvé le leur.

Il faut se réjouir du doux à ouïr, regarder le beau à regarder.

Il n'est rien de plus charmant que le sourire d'un enfant,

Le regard d'une maman, la complicité de deux amants !

 

Mais ceux pour qui ce n'est pas encore l'heure ?

 

Les élus du bonheur doivent-ils se résoudre à accepter

De se cacher les yeux, vivant leur petite vie égoiste :

Pour eux optimistes ; pour les autres fatalistes ;

Petites peines, petites joies ; qui ménent à quoi ?

 

Il n'est pas nécessaire d'aller bien loin.

 

Certains heureux vibrent pour de grandes causes nobles ;

On appelle cela : élan du coeur des généreux.

A notre porte, des gens pleurent de leur donner la main

Leur transmettrait plus de chaleur.

 

Il suffirait d'un peu s'y attarder, de considérer avec son coeur,

Afin que sur le chemin de notre vie ; de demain, d'aujourd'hui,

Nous ayions tous humains moins peur.

 

N'est rien de plus beau que l'amour, l'amitié entre les êtres !

Quel joyau et comme cela donne chaud !

Quel merveilleuse source de richesse que la fraternité !

 

A nous de ne pas la tarir, de nous en nourrir ...

 

... Sans l'oublier !

 

 

Muriel BROSSET

Décembre 1985

 

La Jungle

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