Mon beau jardinier
J'étais d'une solitude sans nom, mortifiée
Me manquait sorte de plénitude pour me compléter
J'avais certitude au tréfonds d'être centrée
Avais une forte habitude de m'y réfugier.
Sachez beau jardinier,
Vous avez arrosé mon univers de grâces, de voluptés
Lui avez ôté, avec lumière, traces de saletés.
Vous êtes l'ange qui m'avez repêché
Des eaux immondes de l'ennui
De la fausse ronde du manque de vie.
Je vous mange d'estime, de respect
D'une bouillonnante inspiration, je suis remplie.
Sachez beau jardinier,
Quand vous m'arrosez
De votre sexe
Qu'il soit réflexe et sans rebellion
Rien ne me vexe d'aucune façon.
Tantôt divine, tantôt caline, tantôt coquine,
Pas de gêne qui nous freine.
Mon coeur se transfigure en énergie pure.
De retenue, dans mes émotions, je n'ai cure.
Eperdue dans mon corps, immenses frissons, cela procure.
Notre relation elle-même est un noble arbre planté
Qui portera de rayonnants fruits.
Si en mission, elle sème dans les coeurs de marbre, pureté,
Enrichira les chants de nos nuits.
Muriel Brosset
2002