Sonnette d'alarme...
Pas de sornettes, c'est le drame
Jusqu'à quand laisserons-nous le hachoir du pouvoir de l'argent nous mener à l'abattoir, en pauvres gens
Jusqu'à quand donnerons-nous les fûts de nos jus aux pressoirs d'une minorité, pour asseoir leurs intérêts
Jusqu'à quand ces vies qui fourmillent , déboussolées , subiront placides leurs soi-disant fatalités
Jusqu'à quand en coquilles robotisées, serons-nous vides de nos chants de félicités
Jusqu'à quand déporterons-nous notre pouvoir sur ceux qui nous font croire
Jusqu'à quand nous aliénerons-nous aux désespoirs de ces faux espoirs
Jusqu'à quand accepterons-nous de rester englués dans la matière des feux de la terre
Ne nous voyons-nous pas coincés, enfermés, loin des cieux, dans nos misères
Où réside notre liberté de penser, de réfléchir, d'aimer, d'agir en êtres responsables et libres
La vie n'est-elle que combats, cinéma, corrida, tombola
Là , où seule loi de nos petits "moi " fait foi ?
En toile de fond, le ique, nos raisons à leur pic ont raison de l'éthique en perdition.
Oui, on gaspille nos vies, écroulées sous nos ras-le bol de ces cascades d'informations
Grappille nos énergies, coulées dans la folle mascarade de manipulations.
Dans ce monde de méfiance qui gronde, orgueilleuse jungle
Ce champ des ondes de violence où La Faucheuse cingle
S'inonde de déviance, fonde la décadence.
De partout, n'importe où, on est sourd à l'amour
Complaintes sont nos sœurs, les feintes dans nos cœurs
Tantôt, l'on vacille, râle, fulmine de l'intérieur; en faux, on scintille pale, fait mine à l'extérieur.
Au milieu des claques de ronds de jambes, envieux, on se tape dans les jambes, vicieux
L'argent n'est qu'un moyen, pas mercantile finalité; un évident besoin, utile pour notre liberté.
Mais le fric et le rendement étriquent les sentiments; brouillent les rapports, souillent les moins forts
Tant ceux , extraits de leurs réalités de survie, ne daignent les reconnaître
Tant éloignés de leurs priorités de soumis, ils règnent en maîtres !
Nous tronquons nos valeurs, erreur; nous nous trompons pour des leurres
En nous, tant de fausses croyances, au goût de fosse rance !
Et si, pour voir plus grand ,nous changions la tendance ?
Nous agirions en grands, dans la compréhension de l'importance
Choisir nos camps , notre chance, sortir des rangs, du silence
Laisser chacun(e)cultiver, faire fleurir son intelligence
Afin que demain, tous puissent goûter, se réjouir de sa semence...
Nous savons : l'union fait la force; ce dicton n'est qu'une amorce
De grâce, ciblons l'exploitation chaque jour de nos essences, réveillons nos consciences !
De grâce, visons l'horizon de l'amour et du bon sens et élargissons nos consciences !
Muriel BROSSET
30 Avril 2016